Simone Weil Luttons-nous pour la justice ? de Pascal David

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A QUELQUES SEMAINES DES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLE ET LÉGISLATIVES, une réflexion philosophique est nécessaire.

Des manières biaisées ou convenues de poser les problèmes nous entraînent dans de faux débats dans lesquels nous nous enlisons. Ce n’est pas d’abord de « solutions » dont nous avons besoin, mais de questions correctement posées et de concepts adéquats pour y réfléchir.

Il nous faut mener une réflexion sur notre conception de la grandeur. Quelles œuvres, quelles actions, quelles vies dans notre histoire peuvent être admirées sans réserve ?

Comment considérons-nous la vulnérabilité ? L’apologie de la force et le culte de l’argent ont déraciné les êtres humains.

Il nous faut nous interroger sur le sens du travail et, plus généralement, sur les liens que nous entretenons avec la Terre, reconstruire des milieux où les femmes et les hommes puissent trouver des ressources pour vivre.

Le rôle du philosophe n’est pas d’exercer le pouvoir. Il éclaire, il conseille, il pose des questions. Il tient un langage de vérité. Il rappelle l’exigence de justice. Il rappelle que la politique ne se fonde pas elle- même, qu’elle doit être orientée vers le bien.

« Nous devons faire jaillir du nouveau. »

Les textes de la philosophe Simone Weil nous invitent à refaire le même effort d’invention pour bâtir une civilisation nouvelle.

 

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